Bonjour,
Merci à Michel de l'initiative de départ et à Jean pour ce forum.
j'abonderais volontiers dans le sens de Thomas pour souligner que l'intention déclarée en Belgique francophone est de développer l'autonomie des écoles dans une gestion centrée sur le pédagogique (n'est-ce pas là l'essence de notre fonction, au bénéfice premier des élèves?) et donc les attitude de leader alors que l'évolution de la pratique quotidienne voit se multiplier, de manière presque absurde, les obligations administratives purement managériales.
Comme le dit Thomas également, il existe dans nos écoles des projets d'établissement qui définissent la mission que nous nous donnons en tant qu'établissement scolaire. Il est vrai que, selon les écoles, ce projet est relu et actualisé... ou pas...
Un grand nombre d'entre nous ont également défini et alimenté durant près de 10 ans un Projet Général d'Action d'encadrement Différencié (PGAED).
Il y a toujours aussi la nécessite de rédiger un rapport d'activité annuel dans chaque école.
Les "exercices" de pilotage ne sont pas nouveaux donc pour nous mais l'expérience fait craindre la même évolution formaliste pour le futur plan de pilotage /contrat d'objectifs puisque tous ces documents ne prennent plus le chemin d'aucune instance supérieure et restent à l'abri de la poussière dans des armoires au sein de nos écoles. Les évaluations des PGAED dans nos établissements, par exemple, visent à s'assurer que les moyens financiers spécifiques ont été utilisés dans les clous. Pas à vérifier que l'ensemble des moyens (financiers et humains) ont cherché à améliorer l'équité scolaire...
Il est difficile donc d'envisager sereinement une réforme dont la visibilité est médiocre puisqu'elle s'impose aux écoles alors qu'elle n'est pas encore définie dans son périmètre exact, ses acteurs ou son évaluation.
Voilà également un gros manque dans notre région de réforme perpétuelle : toutes les réformes prévoient une évaluation de ce qui est mis en place mais jamais cette évaluation n'a lieu. Est-ce réellement le gage d'un meilleur pilotage de notre système d'enseignement?
Enfin, alors que pas mal d'académiques prônaient un moratoire sur les réformes pour permettre la mise en place plus efficace de ce que prévoyait le Pacte pour un Enseignement d'Excellence, force est de constater que la réalité a pris le chemin opposé en perturbant encore davantage les écoles par des exigences essentiellement administratives liées, trop souvent, à des contingences ou des échéances politiques.
A suivre donc...