L’établissement apprend
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Livre: | L’établissement apprend |
Imprimé par: | Visiteur anonyme |
Date: | samedi 23 novembre 2024, 13:17 |
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6.1 Passer à une organisation pensante |
Selon la vision de l’organisation vue comme un cerveau (Morgan, 2003), celle-ci traite et génère un flux d’informations par lequel elle reçoit, produit et diffuse du savoir pour agir. « Un système est un “construit cognitif” et que, à certaines conditions, il peut apprendre » (Bouvier, 2004, p. 62). En recourant à cette métaphore du cerveau, nous reconnaissons l’intelligence de l’organisation comme un de ses attributs; lequel attribut est à entretenir, développer et exploiter. Dans cette optique, l’établissement n’est pas vu, selon une vision mécanique –bureaucratique- de moins en moins prégnante, comme l’entité devant exécuter des programmes « bien pensés » en provenance du sommet hiérarchique et de la technostructure (Mintzberg, 1982), mais plutôt comme un organisme qui, en tant qu’« organisation pensante » reçoit et traite des informations afin d’adapter ses actions à l’environnement dans lequel il œuvre et aux caractéristiques de ses élèves, et ce, en fonction de ses finalités (Boyer, 2009). Voir l’organisation comme un cerveau, c’est reconnaître que l’établissement, mais aussi ses parties, tels les cycles, les classes, les équipes… s’auto-organisent en interprétant les informations reçues de son environnement. Tant l’établissement que ses parties sont ainsi vus comme des organisations intelligentes qui, à partir des informations reçues et traitées, s’auto-organisent en fonction d’un savoir en constante transformation. |
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Pour les pilotes de l’établissement, l’adoption de cette perspective d’organisation pensante se manifeste par une préoccupation constante à intervenir dans le développement de l’intelligence organisationnelle, condition essentielle pour le maintien et l’accroissement de l’efficacité de l’enseignement. |
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L’intelligence organisationnelle est associée à la « capacité à unir les intelligences individuelles et les connaissances collectives d’une organisation pour atteindre un objectif ainsi que la capacité du collectif à se poser des questions et à chercher des réponses, ensemble, afin de faire avancer l’organisation » (O. Zara, 2006). Une organisation dite intelligente produit et partage des connaissances et suscite l’apprentissage individuel et collectif. Elle incitera ses actrices et ses acteurs à projeter collectivement l’avenir de l’organisation, à mobiliser et à développer leurs compétences pour créer et innover (Noubel, 2005).
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Entretenir un environnement d’apprentissage En reprenant l’image de Le Boterf (2004) évoquant le gardening management, nous pouvons comparer les pilotes d’établissement soucieux d’augmenter la probabilité d’apprentissage et de réussite des élèves à des jardiniers s’efforçant d’entretenir un environnement suscitant un agir compétent de son personnel, principalement chez les enseignantes et les enseignants.
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Ainsi, ces pilotes s’efforcent de mettre en place et d’entretenir un ensemble de conditions, une « écologie » de l’action et un environnement de travail et d’apprentissage dont la probabilité est élevée de générer, chez le personnel, un vouloir et un pouvoir agir fondés sur un savoir agir en évolution constante. Le développement du savoir agir et de l’intelligence organisationnelle s’inscrit dans la perspective de : |
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